X 2400
Les X 2400 sont une série d'autorails monocaisse de la SNCF. Les XABDP 2400, dits unifiés 600 ch, construits à 79 exemplaires de 1951[1] à 1955. Ils comportent 12 places de 1re et 56 de 2de classe, avec une longueur de 27 m et sont capables d'atteindre une vitesse maximum de 120 km/h. Ces autorails ont la possibilité d'être attelés à des remorques ou jumelés, chaque élément ayant son propre conducteur communiquant entre eux par signal sonore.
Historique
    
La série des autorails X 2400 a été mise en service sur le réseau ferroviaire aux côtés des X 3800 dit Picasso. Ces autorails vont entrainer la disparition de la traction à vapeur et renouveler le parc d'autorails.
La série se trouve à sa mise en service, affectée au dépôt de Limoges et utilisée pour les lignes du Massif central. Les autorails sont attelés à des remorques unifiées XR 7300, 7800 et 8100 notamment.
De nombreux dépôts vont aussi recevoir des engins neufs dont Grenoble (avec les X 2410, X 2414 et X 2445 en 1954), Rennes, Lyon-Vaise, Marseille, etc. Les X 2400 seront vite accompagnés de la série des autorails X 2800 équipés d'un seul moteur, mais plus puissant.
Le coût de maintenance des X 2400 étant bien supérieur à celui des X 2800 équipés d'un seul moteur, la série sera mutée au dépôt de Rennes.
L'arrivée des X 2100 et des X 2200 dans les années 1980 va permettre la mise en retraite de la série qui se termine en 1989[2].
L'X 2464 sera retiré de la série en 1988 pour être modifié en engin de mesure des installations électriques. Il revêt alors la livrée Corail à base de gris foncé, d'orange et de blanc avec mise en place de cartouches d'engins de mesures.
Plus d'une dizaine d'exemplaires ont été sauvegardés.
Il existe deux sous-séries de X 2400 :
Services assurés
    
Ces autorails ont circulé sur tout le réseau français et notamment sur :
- Paris-Nord - Beauvais
 - Rennes - Saint-Brieuc
 - Rennes - Saint-Malo
 - Rennes - Nantes via Redon
 - Rennes - Lorient via Auray
 - Grenoble - Marseille via Veynes par la ligne des Alpes (de 1954 à 1962)
 - Clermont-Ferrand - Marseille via Nîmes à la création de la relation « Le Cévenol » (de 1954 à 1959)
 - Lyon - Toulouse via Le Puy, Mende et Albi
 - Bordeaux - Mont-de-Marsan via Morcenx
 - Bordeaux - Sarlat via Le Buisson
 - Bordeaux - Limoges via Périgueux
 - Limoges - Agen
 - Nantes - Limoges via Poitiers
 - Nantes - Saint-Gilles-Croix-de-Vie (X 2423)
 - Clermont-Ferrand - Montluçon
 - Marseille - Toulon
 - Toulouse - Auch
 
Dépôts titulaires
    
- Amiens (affectation temporaire)
 - Batignolles-Remblai (affectation temporaire)
 - Caen (de 1954 à 1960)
 - Châlons-sur-Marne, devenu Châlons-en-Champagne, (affectation temporaire)
 - Grenoble (avec 3 exemplaires en 1955 (X 2410, X 2414, X 2245), puis 4 exemplaires (jusqu'en 1962), au Centre autorails de Grenoble)
 - Limoges (de 1967 à 1987)
 - Lyon-Perrache (annexe traction, et affectation temporaire de 1951 à 1952)
 - Lyon-Vaise (de 1952 à 1961)
 - Longueau (de 1966 à 1969)
 - Marseille-Blancarde (de 1969 à 1974)
 - Marseille-Saint-Charles (de 1955 à 1964, puis transfert à Marseille-Blancarde)
 - Metz-Sablon (affectation temporaire en 1973)
 - Montluçon (affectation temporaire de 1951 à 1966)
 - Nancy-Heillecourt (X 2470 à X 2479, de 1955 à 1966)
 - Nantes-Blottereau (de 1960 à 1966)
 - Nîmes (affectation temporaire de 1967 à 1969, puis transfert à Marseille-Blancarde la même année)
 - Rennes (de 1955 à 1989, dernier dépôt titulaire)
 - Rouen-Orléans (de 1955 à 1966)
 - Sotteville (de 1958 à 1978)
 - Strasbourg (de 1954 à 1966)
 - Toulouse (de 1951 à 1962)
 
Engins conservés (état en 2014)
    
- X 2403 : sauvegardé par les Chemins de Fer de la Haute Auvergne, 
 Classé MH (1997)[3]. - X 2413 : Pupitre de conduite préservé et en exposition à la Cité du train, à Mulhouse
 - X 2419 : sauvegardé par CFT, vallée du Loir), circule entre Thoré-la-Rochette et Troo. 
 Classé MH (1997)[4]. - X 2423 : Chemins de fer du Centre-Bretagne (CFCB) à Loudéac depuis
 - X 2425 : Chemin de Fer du Haut Forez depuis (ex Quercyrail)
 - X 2426 : Train touristique du Cotentin, vendu en 1995 à Pontaurail, puis CF Touristique du Rhin, puis depuis à l'Association le Coni'fer -25370- Les Hôpitaux-Neufs (celui qui figure sur les 2 photos)
 - X 2416 : Préservé par le CFTA, Réseau Breton de Carhaix (à l'état d'épave, démantelé)
 - X 2429 : Préservé par le CFTA, Réseau Breton à Carhaix (démotorisé). Il a été revendu à la SNCF en effet cette dernière n'avait plus de pièces de rechange pour celui qu'elle avait conservé (X 2464), il a été démantelé à Culoz ensuite.
 - X 2448 : démantelé en à cause de son trop mauvais état de conservation, des pièces détachées ont été récupérées pour le X 2403 des "CFHA"
 - X 2464 : Engin de mesure des installations électriques SNCF. Retiré du service le 04 , garé au Mans.[réf. nécessaire].
 - X 2468 : garé à l'origine à Guîtres, puis transféré à Toulouse, cet autorail a été vendu par le CFTSA en 2007[5].
 - X 2475 : un temps envisagé pour Saint-Étienne (musée), projet abandonné
 
Accidents et incidents
    
- L' X 2449, tractant une remorque unifiée et deux XR 8800 a été détruit le lors de la collision frontale de Châteaubourg.
 
Modélisme
    
Des artisans tels que Loco-diffusion ou Atmofer ont édité le X 2400 en kit ou monté. La firme Electrotren a reproduit à partir de 2008 plusieurs versions de cet autorail en HO[6], modèle repris par Jouef en 2019 avec quelques améliorations (nouvelles numérotations, sonorisation, numérisation)[7].
Galerie de photographies
    
Autorail X 2426 en gare de Pont-Audemer le .
L'X 2403 en gare de gare de Saint-Chély-d'Apcher en 2011.
Autorail X 2403 en gare de Toulouse-Saint-Cyprien-Arènes le .
Autorail de la série X 2400 en provenance de Limoges avant son arrivée en gare de Meymac vers 1969.
Autorail X 2426 à Honfleur.
Autorail X 2426 en gare de Pont-Audemer le
Autorail X 2403 avec l'X 4039 en gare de Bellenaves le .
Poste de conduite de l'autorail X 2426.
Autorail X 2426 en gare de Pont-Audemer le .
Bibliographie
    
- Jacques Defrance, Les Engins Moteurs Français (SNCF) 1.7.1982, Éditions Frank Stenvalls, 1983. (ISBN 91-7266-073-2)
 - Jehan-Hubert Lavie, Jean-Paul Demoy, Vincent Cuny, Jean-Paul Quatresous, « Les portraits du rail - X 2400 & X 2051 : en ligne, les montagnards sont là. », Ferrovissimo n°22, .
 - Jerôme Mourier , « Un X 2400 sur l'étoile de Veynes », Voies Ferrées n°169, septembre-.
 - Olivier Constant, Encyclopédie du matériel moteur SNCF - Tome 4 : Les autorails des années 1950 à nos jours (2), hors série Le Train.
 - Cévenol Express, DVD, La Régordane.
 - Page consacrée aux autorails U 600 ch
 
Notes et références
    
- André Papazian, Autorails de chez nous, éditions MDM.
 - Jean Cluizel, « 1975-1995 : 20 ans d'odeurs oxyacétyléniques », Voies ferrées, no 88, , p. 57.
 - .Notice no PM15000759, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
 - Notice no PM41000961, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
 - Site CFTSA, Matériel Autorails, « NOTA : XABDP 2468 a été vendu. A quitté Attigny en juin 2007. » lire « Copie archivée » (version du sur Internet Archive) (consulté le 25/08/2009)
 - Yann Baude, « L'X 2400 Electrotren en HO : Un modèle de bon aloi », Loco Revue, no 733, , p. 51-55 (ISSN 0024-5739).
 - Yann Baude, « X 2474 : Son et lumière pour l’unifié Jouef », Loco Revue, no 866, , p. 30-31 (ISSN 0024-5739).
 
Voir aussi
    
    Articles connexes
    
- Autorails unifiés de la SNCF :
 - Matériel moteur de la SNCF
 - Matériel moteur préservé de la SNCF
 
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