Robert III de Vitré
Robert III, dit le Jeune (1118 † ) fut baron de Vitré de 1154 à sa mort. Fils de Robert le Vieux et d'Emme de La Guerche, il serait arrivé au pouvoir en chassant son père de Vitré.
| Robert le Jeune | |
Sceau de Robert III | |
| Titre | |
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| Baron de Vitré | |
| – (19 ans) |
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| Prédécesseur | Robert II |
| Successeur | André II |
| Biographie | |
| Dynastie | Famille de Vitré |
| Date de naissance | |
| Date de décès | |
| Lieu de décès | Chevré |
| Sépulture | Abbaye de Savigny |
| Père | Robert le Vieux |
| Mère | Emme de La Guerche |
| Conjoint | Alix de Fougères Emma de Dinan |
| Enfants | André II Alain de Vitré |
| Résidence | Château de Vitré |
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Accession au pouvoir

Robert le Jeune, se révolta contre son père en 1154, afin de récupérer précocement le fief de Vitré. Selon "La Chronique de Vitré" de Pierre Le Baud, le futur Robert III "entra au Bourg-aux-Moines, où il saisit l'église de Sainte-Croix et la fit enfermer avec le circuit à l'entour, ainsi que les fossez du vieil chasteau se contenoient (les fossés du château primitif). Et alors estoit son père en sa salle (c'est-à-dire dans le château "moderne", bâti par Robert Ier); mais adonc Robert le Jeune cueillit tout son pouvoir, et assaillit le chastelet et assiégea son père." Vaincu, Robert le Vieux en appela à Eudon de Porhoët, qui mit fin à la guerre et fit de Robert le Jeune, le maître de Vitré[1].
Robert entretient d'importantes relations avec l'abbaye de Savigny, située sur les terres de Raoul II de Fougères. Puissante institution en Normandie et en Anjou, celle-ci se développe largement dans le Rennais dans la seconde moitié du xiie siècle, permettant notamment de mettre en valeur les campagnes des baronnies de Fougères et de Vitré. Quatre granges cisterciennes sont ainsi fondées dans la région par Robert le Jeune et son fils, notamment, en 1167, celle du Fayel, en Saint-Jean-sur-Vilaine sur la trève de Saint-Melaine. Au total, ce sont près de trente donations faites à cette époque par ces seigneurs de Vitré, faisant d'eux les plus grands bienfaiteurs bretons de l'abbaye, après les barons de Fougères eux-mêmes. Si cette générosité pour une institution relativement lointaine étonne, d'autant que Robert est inhumé à l'abbaye, elle pourrait s'expliquer par une dévotion profonde pour saint Vital et les autres figures de l'ordre de Savigny ou encore par des intérêts purement pécuniers[2].
Mariages et descendance
Selon Louis Du Bois, Robert se marie tout d'abord à Alix de Fougères, fille aînée du baron Henri. Elle décède en 1137, sans descendance[3].
Il épouse ensuite Emma de Dinan, fille d'Alain de Dinan et sœur du seigneur Rolland. De cette union, naquirent[4] :
- André II de Vitré, baron entre 1173 et 1211 ;
- Alain de Vitré dit de Dinan, seigneur de Dinan-Sud de 1186 à 1197 ;
- Robert, chantre de la cathédrale Notre-Dame de Paris, châtelain de Langeais ;
- Aliénor (vers 1177-1223) épouse 1) Guillaume Paynel, seigneur d'Hambye et d'Aubigné 2) Gilbert Crespin, seigneur de Tillières-sur-Aire (mort en 1190) 3) Guillaume de Salisbury (mort en 1196) 4) Gilbert de Malesmains.
Références
- « La baronnie de Vitré par Henri Tortelier & Arthur de la Borderie ».
- Daniel Pichot, « La grange du Fayel et la mise en valeur du pays de Vitré au xiie siècle », Bulletin et Mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, Rennes, vol. 79, 1976, p. 21-30
- Louis Du Bois, Vitré, Essai sur l'histoire de la ville et de ses seigneurs jusqu'à la Révolution, 152 p. (ISBN 9782906064249), p. 28-29.
- Frédéric Morvan Les Chevaliers bretons. Entre Plantagenêts et Capétiens du milieu XIIe siècle au milieu du XIIIe siècle éditions Coop Breizh, Spézet 2014 (ISBN 9782843466700) « Généalogie des Vitré » p. 290.
Bibliographie
- André Chédeville & Noël-Yves Tonnerre, La Bretagne féodale XIe – XIIIe siècle, Rennes, Ouest-France Université, (ISBN 9782737300141), p. 97
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