Peter Bodenmann
Peter Bodenmann, né le à Brigue (originaire de Lax), est une personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste.
| Peter Bodenmann | |
  En 1994.  | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Conseiller d'État du Valais | |
| – | |
| Élection | 16 mars 1997 | 
| Département | Santé, affaires sociales et énergie | 
| Successeur | Thomas Burgener | 
| Président du Parti socialiste suisse | |
| – | |
| Prédécesseur | Helmut Hubacher | 
| Successeur | Ursula Koch | 
| Conseiller national | |
| – | |
| Législature | 43e, 44e et 45e | 
| Groupe politique | socialiste (S) | 
| Commission | CER et CTT | 
| Député au Grand Conseil valaisan | |
| – | |
| Conseiller municipal de Brigue | |
| – | |
| Biographie | |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Brigue | 
| Nationalité | Suisse | 
| Parti politique | Parti socialiste | 
| Profession | Avocat-notaire Entrepreneur  | 
Il est député du canton du Valais au Conseil national de à , puis conseiller d'État valaisan jusqu'en 1999, à la tête du Département de la santé, des affaires sociales et de l'énergie. Il préside par ailleurs le Parti socialiste suisse de 1990 à 1997.
Il est le premier socialiste à accéder au gouvernement valaisan.
Biographie
    
Peter Bodenmann naît le [1] à Brigue[2]. Il est originaire de Lax, située dans le district voisin[3].
Il est issu d'une famille de notables[4]. Son père, Hermann Bodenmann, avocat et notaire[5], appartient à la frange libérale du Parti démocrate-chrétien valaisan et siège au Conseil des États de 1967 à 1975[6],[7]. Peter Bodenmann a deux frères cadets, Jürg, libraire, et Martin, ingénieur[4],[8].
En 1971, il crée le journal satirique haut-valaisan Rote Anneliese (de)[5].
Après avoir étudié le droit à l'Université de Zurich[5], il devient avocat et notaire à Brigue[9].
Il est propriétaire de l'hôtel Good Night Inn à Brigue[1].
Parcours politique
    
Il entre en politique en créant en 1971 le mouvement de gauche Kritisches Oberwallis[5],[10].
Il entre au Conseil municipal (exécutif) de Brigue en 1976, à l'âge de 24 ans, et y siège pendant treize ans, dont six à la tête des travaux publics[5].
En 1973, il est candidat député suppléant au Grand Conseil mais retire sa candidature à la suite du battage médiatique entourant sa filiation[11]. À nouveau candidat en 1977, il est cette fois élu député suppléant[12]. Il est réélu député suppléant en 1981[13], puis élu député en 1985[14]. Il ne représente pas en 1989[15].
Conseil national
    
Il est élu au Conseil national lors des élections fédérales de 1987 et réélu en 1991 et 1995. Au cours de ses deux dernières années de mandat, il y est membre de la Commission de l'économie et des redevances (CER) et de la Commission des transports et des télécommunications (CTT)[3]. Il démissionne le , à la suite de son élection au Conseil d'État du canton du Valais[16].
Présidence du Parti socialiste
    
Il est élu le à la présidence du Parti socialiste suisse, s'imposant largement, par plus de deux tiers des voix, contre la conseillère nationale soleuroise Ursula Ulrich[17]. Il succède ainsi à Helmut Hubacher, son père spirituel et mentor[18],[16],[10].
Sous sa direction, le parti socialiste augmente sa députation au Conseil national de 42 à 54 députés aux élections fédérales de 1995 et devient la première force politique du pays[4].
Conseil d'État valaisan
    
Arrivé cinquième au terme du premier tour à l'élection au Conseil d'État le 1997, il est élu au second tour le , décrochant même la première place. Il est le premier socialiste à accéder au gouvernement valaisan, mettant fin à la formule magique valaisanne qui tenait depuis 60 ans avec quatre représentants du Parti démocrate-chrétien (PDC) et un seul représentant d'un autre parti. Il empêche ainsi la PDC Ruth Kalbermatten, candidate au second tour, de devenir la première conseillère d'État du canton[19],[20]. Il prend la tête du Département de la santé, des affaires sociales et de l'énergie le [21],[22].
Il quitte le gouvernement valaisan le , deux ans après sa prise de fonctions, à la suite d'une polémique financière entourant son projet de complexe immobilier à Brigue[6],[23].
Profil politique
    
Surnommé « Peter le rouge »[24], il appartient à l'aile gauche de son parti[10], soutenant notamment la semaine de 35 heures[17]. Il est également très pro-européen[10].
Personnalité au caractère « bien trempé » voire « tête brûlée »[18], il est adepte d'une manière dure et intransigeante de faire de la politique[4],[10].
Notes et références
    
- « Faites connaissance avec les candidats au Conseil national », Le Nouvelliste, , p. 2 (lire en ligne)
 - (de) « Wendemarke in der Walliser Geschichte », Walliser Bote, , p. 29 (lire en ligne)
 - « Biographie de Peter Bodenmann », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
 - Jean-Claude Péclet, « De Brigue à Berne, Peter Bodenmann est devenu est devenu le politicien le plus redouté de Suisse », Le Nouveau Quotidien, , p. 9 (lire en ligne)
 - Alain Jeannet, « Peter Bodenmann, n'êtes-vous donc qu'un tacticien de génie ? », Le Nouveau Quotidien, , p. 37 et 39 (lire en ligne)
 - Xavier Filliez, « Peter Bodenmann, le «has been» impertinent que l'on s'arrache comme maître à penser », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
 - « Biographie de Hermann Bodenmann », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
 - « Valais: Peter Bodenmann fait face à la rumeur », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
 - Pascal Décaillet, « L'enfant terrible du socialisme valaisan », Journal de Genève, , p. 13 (lire en ligne)
 - Marie-Jeanne Krill, « Le doctrinaire pragmatique », Journal de Genève et Gazette de Lausanne, , p. 21 (lire en ligne)
 - « Élection du Grand Conseil : M. Bodenmann retire sa candidature », Le Nouvelliste, , p. 38 (lire en ligne)
 - « Élection au Grand Conseil : Haut-Valais - Résultats définitifs », Le Nouvelliste, , p. 6 (lire en ligne)
 - (de) Gérald Rudaz, « Un député et deux suppléants ? », Le Nouvelliste, (consulté le )
 - « Élections au Grand Conseil », Le Nouvelliste, , p. 8 (lire en ligne)
 - it, « District de Brigue : Retrait de trois députés », Le Nouvelliste, (consulté le )
 - Edgar Bloch, « Peter Bodenmann a fait ses adieux au Parlement : C'est un monstre sacré de la politique suisse qui s'en retourne dans son Valais natal », Journal de Genève et Gazette de Lausanne, , p. 13 (lire en ligne)
 - Marie-Jeanne Krill, « M. Bodenmann nouveau président socialiste », Journal de Genève, , p. 15 (lire en ligne)
 - José Bessard, « L'erreur politique de Peter Bodenmann réveille les vieux démons socialistes », Le Nouveau Quotidien, , p. 9 (lire en ligne)
 - Agence télégraphique suisse, « Peter Bodenmann bouleverse la formule magique », L'Express, , p. 15 (lire en ligne)
 - Jean-Michel Bonvin, « Peter Bodenmann se bat contre un fantôme », Le Nouveau Quotidien, , p. 3 (lire en ligne)
 - Éric Felley, « Tout est bien qui commence bien », Le Nouvelliste, , p. 13 (lire en ligne)
 - Constitution du canton du Valais du (état le ), RS 131.232, art. 52 al. 4.
 - ap, « Bodenmann surprend tout le monde en démissionnant », L'Express, , p. 13 (lire en ligne)
 - and, « Les ambitions de Peter Bodenmann : Pourquoi pas conseiller d'État ? », Le Nouvelliste, , p. 39 (lire en ligne)
 
Liens externes
    
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 - Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
 
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