Nicolasa Quintremán

Nicolasa Quintremán Calpán, née à Alto Biobío le et morte le , est une activiste chilienne, du peuple pehuenche de la communauté de Ralco Lepoy dans la commune d'Alto Biobío.

Elle est connue au niveau national et international pour son opposition déterminée à la construction de la centrale hydroélectrique Ralco d'Endesa, conjointement à sa sœur Berta[1],[2],[3],[4]. En tant que membre de l'organisation Mapu Domuche Newén (en français, « Femmes avec la force de la terre »), ses actions ont marqué « le début des luttes sociales face à l'impact environnemental et social que peuvent générer les grandes initiatives de ce type dans le pays »[5].

Activisme

Nicolasa appartient à la communauté pehuenche de Ralco Lepoy, instance à partir de laquelle elle insuffle différentes manifestations à Santiago du Chili et Concepción pour protester contre la centrale hydroélectrique Ralco d'Endesa, et participe à plusieurs forums internationaux où elle présente les implications du projet pour les Pehuenches de l'Alto Biobío, tel celui organisé à la Commission des Droits Humains du Parlement européen[6],[7]. Elle participe à une action intentée contre la compagnie et de la Commission Nationale de l'Environnement[8]. En 1997, les sœurs Quintremán ont également remis au président chilien Eduardo Frei Ruiz-Tagle une lettre exprimant le profond désaccord des communautés pehuenches vis-à-vis du projet de développement hydroélectrique.

Prix

En 2000, les sœurs Quintremán reçoivent en Allemagne le prix Petra Kelly « en l'honneur de leur résistance non-violente, leur courage et engagement [dans] la lutte contre la construction de méga-barrages »[9],[10].

Mort

Le , le corps sans vie de Nicolasa Quintremán est retrouvé flottant dans les eaux du lac artificiel créé par la mise en fonctionnement du barrage de Ralco, le même par lequel elle a acquis une notoriété publique en s'opposant à sa construction. Bien que le service médico-légal déclare que l'activiste est morte noyée des suites d'une chute accidentelle, des doutes subsistent quant à la véracité de la thèse de l'accident[11].

Références

  1. (es) « Nicolasa Quintreman » [archive du 25 de enero de 2019], Visión Nacional, El Mercurio, (consulté le )
  2. (es) Muñoz, Paula, « La herencia de Nicolasa Quintremán », La Tercera, (consulté le )
  3. (es) Barreno, Jorge, « Hallan muerta a la líder indígena chilena Nicolasa Quintremán », sur El Mundo, (consulté le )
  4. (es) María Eliana Vega, Sexo y derechos: las nuevas batallas por la igualdad, Vega, María Eliana ; Sutherland, Juan Pablo ; Jiles, Pamela ; Valenzuela, María Elena ; Délano, Manuel, , 82 p. (ISBN 978-956-282-635-8), « Huella de Mujeres »
  5. (es) Valencia, Roberto, « Nicolasa Quintremán: el símbolo de la lucha contra Endesa », La Nación, (consulté le )
  6. (es) Aldo Panfichi et Diana Tussie, Sociedad Civil, Esfera Pública y Democratización en América Latina: Andes y Cono Sur, Universidad Católica del Perú, , 655 p. (ISBN 978-968-166-762-7)
  7. (es) « Hallan muerta a la líder indígena Nicolasa Quintreman », Internacional, La Razón, (consulté le )
  8. (en) Lorenzo Nesti, « The Mapuche-Pehuenche and the Ralco Dam on the Biobio. River: The Challenge of Protecting Indigenous Land Rights », International Journal on Minority and Group Rights, no 9, , p. 1-40
  9. (es) « En Alemania premian a las hermanas Quintremán », emol.com, (consulté le )
  10. (es) « Pesar por la muerte de la dirigente indígena Nicolasa Quintreman » [archive du ], Fundación Heinrich Böll, (consulté le )
  11. (es) « La extraña muerte de Nicolasa Quintreman »

Liens externes

  • icône décorative Portail de la politique
  • icône décorative Portail du Chili
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons – Attribution – Partage à l’identique. Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.