Coq (marine)
Un coq est le chef cuisinier à bord d'un navire[1]. Un maître coq désigne un coq qui possède un grade (sous-officier)[2], tandis que gargouillou ou gargouillot[3], empoisonneur ou doctor en anglais désigne péjorativement un mauvais cuisinier.


Coq dans l'US Navy
Sur les grands navires à voiles, la hiérarchie place le coq sous la direction du premier commis aux vivres, qui a la responsabilité du stock de vivre et sa distribution[1].
Autre définition
    
Dans la marine à voiles, un coq est également un artisan cordier (qui confectionne les cordages), chargé de faire chauffer le goudron[1]. Les cordages des navires étaient autrefois enduits de goudron pour les conserver.
Étymologie
    
Les deux termes, pourtant semblables, ont deux origines différentes :
- Le terme coq (cuisinier de marine), serait emprunté, selon le Trésor de la langue française informatisé, en 1671, « au moment où dominait la navigation hollandaise », au néerlandais kok, dérivé du latin coquus[4]. Mais le Dictionnaire du moyen français, relevant des attestations en 1354 et en 1491-1492, en fait une variante de queux[5], directement dérivé du latin coquus[6]. Voir aussi les formes féminines en ancien français coquesse, coque[7].
 - Le terme coq (cordier préposé au goudron) vient du coke (charbon brut d'où était extrait le goudron par distillation).
 
Notes et références
    
- Guide-1997, p. 107.
 - Merrien 2001, p. 245.
 - Informations lexicographiques et étymologiques de « gargouillot » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
 - Informations lexicographiques et étymologiques de « coq » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
 - Informations lexicographiques et étymologiques de « queux » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
 - Dictionnaire du moyen français (1330-1500), , 4e éd. (lire en ligne).
 - Karl Michaëlsson, Le Livre de la taille de Paris, l’an 1296, vol. 64, Almqvist & Wiksell, (lire en ligne), chap. 4, p. 1958
 
Voir aussi
    
    Bibliographie
    
- François-Edmond Pâris et Joseph de Bonnefoux, Dictionnaire de marine à voiles (Détail des éditions), Éditions du Layeur, (réimpr. 1999) (1re éd. 1859), 720 p. (ISBN 978-2-911468-21-6)
 - Collectif, Guide des termes de marine : Petit dictionnaire thématique de marine, Douarnenez, Le Chasse-Marée - Armen, , 136 p. (ISBN 978-2-90370872-6)
 - Jean Merrien, Dictionnaire de la mer : Savoir-faire, traditions, vocabulaire, techniques, Paris, Éditions Omnibus, (réimpr. 2014) (1re éd. 1960), 861 p. (ISBN 978-2-258-11327-5)
 
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