Ligne de Tabia à Crampel

La ligne de Tabia à Crampel, ou ligne de Tabia à Redjem Demouche, est une ancienne ligne ferroviaire algérienne qui reliait Tabia à Crampel (actuelle de Redjem Demouche), dans le nord-ouest de l'Algérie.

Ligne de
Tabia à Crampel
Image illustrative de l’article Ligne de Tabia à Crampel
Localisation de la ligne de Tabia à Crampel dans le nord-ouest de l'algérie.
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Villes desservies Tabia, Bedeau (Ras El Ma), Crampel (Redjem Demouche)
Historique
Mise en service 1883 1885
Concessionnaires OA (1883 1921)
PLM-A (1921 1938)
OCFA (1938 1960)
SNCFFA (1960 1963)
SNCFA (1963 1976)
SNTF (depuis 1976)
Caractéristiques techniques
Longueur 76,702 km
Écartement standard (1,435 m)
Nombre de voies simple voie

Longue de 76,702 km, à voie unique et à écartement standard de 1 425 mm, la ligne a été mise en service en plusieurs étapes entre 1883 et 1885. En 2010, la ligne est intégrée dans la nouvelle ligne de Oued Tlelat à Béchar.

Histoire

Dans le cadre du deuxième plan de chemins de fer en Algérie de 1874, la Compagnie de l'Ouest algérien obtient le la concession de la ligne de Sainte-Barbe-du-Tlélat (actuelle Oued Tlelat) à Sidi Bel Abbès. Cette ligne, longue de 51,678 km, est mise en service le [1][2].

Le , la compagnie obtient la concession de la ligne ferroviaire de Sidi Bel Abbès à Magenta (actuelle El Haçaiba) avec prolongement jusqu'à Bedeau (actuelle Ras El Ma) et Crampel (actuelle Redjem Demouche)[1].

Cette ligne est mise en service par étapes :

  • de Sidi Bel Abbès à Tabia, le  ;
  • de Tabia à Chanzy (actuelle Sidi Ali Benyoub),  ;
  • de Chanzy à Magenta, le  ;
  • de Magenta - Tatenyaya (actuelle Titen Yaya), le  ;
  • de Tatenyaya à Crampel, le .

La nouvelle ligne de Sidi Bel Abbès à Crampel prolonge celle de Sainte-Barbe-du-Tlélat à Sidi Bel Abbès pour former la ligne de Sainte-Barbe-du-Tlélat à Crampel longue de 151,585 km.

En 1890, la compagnie de l'Ouest algérien met en service la ligne de Tabia à Tlemcen. Puis, en 1911, cette ligne est prolongée jusqu'à Oujda, à la frontière entre l'Algérie et le Maroc, ce qui entraîne une réorganisation des lignes au sud d'Oran[3],[4] :

  • les sections de Sainte-Barbe-du-Tlélat à Tabia et de Tabia à Oujda sont réunies pour former la nouvelle ligne de Sainte-Barbe-du-Tlélat à Oujda ;
  • la section de Tabia à Crampel devient une ligne à part entière et forme la nouvelle ligne de Tabia à Crampel.

En 2010, la ligne de Tabia à Redjem Demouche (ex Crampel) est incorporée dans la nouvelle ligne de Oued Tlelat à Béchar.

Dates de déclaration d'utilité publique et d'ouverture des sections de la ligne
Section Longueur
(en km)
Date de
DUP*
Date
d'ouverture
Tabia - Chanzy 7,482
Chanzy - Magenta 32,075
Magenta à Tatenyaya 14,395
Tatenyaya à Crampel 22,750

La ligne

Caractéristiques

Longue de 76,702 km, c'est une voie unique à écartement normal et non électrifiée.

Profil

Le point de départ de la ligne, Tabia, est le point le plus bas à une altitude de 623,690 m. Sur toute sa longueur, la ligne a une ascension continue pour atteindre Crampel, qui est son point culminant à 1 139,000 m d'altitude[5].

Tracé

Tabia, origine de la ligne, est située dans l'Atlas tellien. Le point d'arrivée, Crampel, est situé à l'entrée des Hauts Plateau algériens. Sur tout son parcours, la ligne remonte le cours de l'oued Mekerra en suivant une direction majoritairement nord-sud[5].

Gares de la ligne

Tracé de la ligne de Tabia à Crampel.
Gare[Note 1] Commune actuelle PK* Altitude[2]
Tabia Tabia PK 74,883 623,690 m
Chanzy Sidi Ali Benyoub PK 82,365 665,500 m
Si-Slissen Moulay Slissen PK 99,111 809,500 m
Magenta El Haçaiba PK 114,440 929,700 m
Les Pins El Haçaiba PK 121,468 984,500 m
Tatenyaya Aïn Tallout PK 128,835 1 093,600 m
Bedeau Ras El Ma PK 142,973 1 093,600 m
Crampel Redjem Demouche PK 151,585 1 139,000 m
*Les PK mentionnés ont pour origine la gare de Oued Tlelat, PK 0 de la ligne de Sainte-Barbe-du-Tlélat à Oujda.

Notes et références

Notes

  1. Les noms des gares mentionnées dans la première colonne du tableau sont les noms tels qu'ils ont été attribués à leur ouverture.

Références

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
  • P. Caufourier, « Le réseau oranais de l'État (Algérie) », Le Génie civil : revue générale des industries françaises et étrangères, t. LXIII, no 1630, , p. 365-370 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Jacques Poggi, Les chemins de fer d'intérêt général de l'Algérie : aperçu historique, organisation actuelle, programme d'avenir, Paris, Larose, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Henri Lartilleux, Géographie des chemins de fer français : Troisième volume : Afrique du Nord, vol. 3, t. I, Édition Librairie Le Chaix, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Pascal Bejui, Luc Raynaud et J-P Vergez-Larrouy, Les chemins de fer de la France d'outre-mer : L'Afrique du Nord, le transsaharien, vol. 2, La Regordane, , 272 p. (ISBN 978-2906984134). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Articles connexes

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