Harimia Ahmed

Harimia Ahmed est une avocate et personnalité politique comorienne.

Biographie

En 1994 ou plus tôt, Harimia Ahmed commence à exercer le métier d'avocate, étant la première femme avocate aux Comores[1],[2]. Son mari est Idi Nadhoim, vice-président du pays de 2006 à 2011[3],[4],[5]. Elle est présidente du barreau des Comores pendant trois mandats. En 1968, cette organisation compte deux membres, et plus d'une quarantaine lorsqu'elle termine son troisième mandat[6].

En 2000, elle est avocate de la défense de Cheikh Ali Bacar Kassim, ancien membre de l'Assemblée de l'union des Comores et opposant d'Azali Assoumani, dont il a exposé les scandales financiers[7],[8]. Elle est interdite de rendre visite à son client, qui fait une grève de la faim[7].

En 2003, Ahmed représente les Comores au concours des facultés de droit de l'océan Indien organisé à Moroni. Elle participe à un débat public fictif avec des avocats francophones de Madagascar, de Maurice et de la Réunion[9].

Elle est également conseil juridique du gouvernement des Comores et ministre de la justice du pays en 2007[10],[11],[12]. En 2010, elle est vice-présidente du groupe comorien du Centre d'études stratégiques de l'Afrique et en 2012, elle est nommée consul honoraire du Sénégal aux Comores[2],[13]. En 2011, elle représente l'ancien dirigeant de l'armée comorienne Salimou Mogamed Amiri dans le cadre de son procès pour mutinerie et pour le meurtre de Combo Ayouba[14]. Elle représente également quatorze de ses gardes du corps, également accusés de mutinerie pour avoir essayé d'empêcher l'arrestation de leur général[15]. Amiri et dix de ses gardes du corps sont jugés non coupables de mutinerie, mais il reste assigné à domicile en raison du meurtre[15].

Notes et références

  1. « Etats Generaux de Secteur Prive – Volume 1 Rapport Final » [archive du ], Republique Federale Islamique des Comoroes Bureau International du Travail (consulté le )
  2. « Harmia Ahmed nommée consul honoraire du Sénégal à Moroni », Habari Za Comores, (lire en ligne, consulté le )
  3. « COMOROS ISLANDS : Couple takes its distance from Sambi », Africa Intelligence, (lire en ligne, consulté le )
  4. « Chiefs of State& Cabinet Members of Foreign Governments – A Directory » [archive du ], Central Intelligence Agency (consulté le )
  5. Hakim Ahamed Zoubeiri, « Interview : Idi Nadhoim, ancien vice président de l'union des Comores », Habariza Comores, (lire en ligne, consulté le )
  6. « Passation de service du bâtonnier du conseil de l'ordre des avocats / Me Harmia passe le flambeau à Me Mzimba », La Gazette des Comores, (lire en ligne, consulté le )
  7. Panafrican News Agency (Dakar), « Comoros: Detained Politician Goes On Hunger Strike », AllAfrica, (lire en ligne, consulté le )
  8. (de) « Treatment of people who have expressed opposition to or dissatisfaction with Colonel A. Azali, leader of the April 1999 military coup [COM35544.E] », sur European Country of Origin Information Network, Immigration and Refugee Board of Canada,
  9. « Quatrième concours des facultés de droit de l océan Indien des droits de l homme Moroni, avril PDF », Facultés de droit de l’océan Indien des droits de l’homme (consulté le )
  10. (en) Doing Business 2007: How to Reform, World Bank Publications, (ISBN 9780821364895, lire en ligne), p. 162
  11. « Nos Correspondants » [archive du ], Aquereburu & Partners (consulté le )
  12. « Comoros Islands : Serious conflict at the top », Africa Ijntelligence, (lire en ligne, consulté le )
  13. (en-US) « CBW 19 Jan 420 », sur Flickr, Africa Center for Strategic Studies (consulté le )
  14. « Affaire Salimou: L'ancien ched d'état-major de l'and relxaé par le tribunal », Habari Za Comores, (lire en ligne, consulté le )
  15. « Comores : l'ex-chef de l'Etat-major de l'armée nationale relâché par le tribunal -Le Quotidien du Peuple en ligne », People's Daily (China), (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

  • icône décorative Portail des Comores
  • icône décorative Portail du droit
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons – Attribution – Partage à l’identique. Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.