Hôtel de Praslin

L'hôtel de Praslin ou hôtel de Pomereu est un hôtel particulier situé à Paris en France[1].

Localisation

Il est situé au no 48 de la rue de Bourgogne dans le 7e arrondissement de Paris.

Historique

Nos 46-48 rue de Bourgogne.

Cet hotel particulier a été construit en 1775[2] par l’architecte Guillaume Trepsat pour le compte de l'entrepreneur Jean-Mathias Pasquier. Il est construit en même temps et est le jumeau de son voisin situé au no 46, l'hôtel d'Anlezy.

Il doit son nom à César Gabriel de Choiseul-Praslin, duc de Praslin, son premier propriétaire, qui en a fait l'acquisition pendant sa construction.

En 1895, l'hôtel est occupé par le siège de l’Œuvre pontificale de la propagation de la foi[3] et de l’Œuvre de Marie-Immaculée pour la conversion des femmes païennes[4]. L’hôtel est alors appelé par les affiliés des sociétés de Saint-François de Sales la « maison du Bon Dieu »[5].

Y vivent ensuite de nombreuses personnalités et institutions, comme le vicomte de Pomereu d'Aligre en 1925[6].

Le 11 avril 1918, pendant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par un canon de l'artillerie allemande (dit Pariser Kanone) atteint le no 48 de la rue de Bourgogne[7],[8].

L'hôtel est racheté en 1999 par l'homme d'affaires François Pinault pour la somme de 7 millions d'euros[9]. Il y fait réaliser des travaux de restauration sous le contrôle de l'architecte en chef des monuments historiques Benjamin Mouton. Il fait notamment supprimer une surélévation des années 1900[10]. L'architecte va aussi engager un travail de recherche historique sur les menuiseries, avec rétablissement des couleurs d'origine de celles-ci[2].

Description

Cet hôtel est à l'origine construit comme le symétrique, en façade et en plan, de son voisin situé au no 46.

L'hôtel est posé sur un étage de services, on y accède par un escalier que l'on trouve sur le côté. On accède d'abord à une antichambre puis un premier salon qui donne sur cour, et un second qui donne sur la terrasse et le jardin ; pour y accéder, il faut encore descendre quelques marches[11].

Parties protégées

Les parties suivantes de l'édifice ont été inscrites monument historique :

  • La façade sur jardin et la décoration de l'escalier (inscription par arrêté du 10 mai 1926)[1].

Notes et références

  1. « Hôtel de Praslin (ancien) », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  2. Benjamin Mouton, « Menuiseries des XVIIe et XVIIIe siècles », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles. Sociétés de cour en Europe, XVIe – XIXe siècle - European Court Societies, 16th to 19th Centuries, no 1, (ISSN 1958-9271, DOI 10.4000/crcv.1712, lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  3. « Annales de la propagation de la foi : recueil périodique des lettres des évêques et des missionnaires des missions des deux mondes, et de tous les documents relatifs aux missions et à l'Association de la propagation de la foi » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ).
  4. L’Univers, (lire en ligne).
  5. « La congrégation », Le Siècle, 3 mars 1905, sur RetroNews.
  6. « Revue des études historiques » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ), p. 25.
  7. « Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances », sur Gallica, (consulté le ).
  8. « Figaro : journal non politique », sur Gallica, (consulté le ).
  9. David Bensoussan, « Un hôtel particulier à 52 millions d'euros pour François Pinault » Accès libre, sur challenges.fr (consulté le ).
  10. « Sites et monuments : bulletin de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique générale de la France » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ).
  11. Ville de Paris, « PSMV du 7e arrondissement de Paris - Rapport de présentation : Partie I : diagnostic - B. Histoire de la formation du tissu patrimonial » Accès libre, sur paris.fr, p. 38.

Voir aussi

Articles connexes

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