Gustave de Lamarzelle (1828-1900)

Gustave de Lamarzelle, né le à Vannes (Morbihan) et mort le à Sarzeau, est un imprimeur puis un distillateur, connu pour avoir fondé une importante distillerie en 1886 dans le golfe du Morbihan.

Biographie

Gustave Jules Louis de Lamarzelle naît le à Vannes du mariage d'Alexandre de la Marzelle et de Julie Joséphine Charlotte de Manneville[1].

Le à Versailles, il épouse Françoise Elisabeth Lise Pain.

Il dirige l'imprimerie-librairie « de Lamarzelle » à partir d'[2] jusque vers 1880. Le , il achète le château Sainte-Marguerite à Keralier, commune de Sarzeau.

Il meurt le dans son château Sainte-Marguerite à Keralier, lieu-dit de la commune de Sarzeau[3].

La « fine de Rhuys »

Affiche de promotion de l'eau-de-vie de Rhuys.

Il dépose en 1884 au greffe du tribunal de commerce de Vannes les marques « Eau de Vie de Rhuys », « Cognac de Rhuys » et en 1894, la marque « Fine Champagne de Rhuys ». Le premier texte législatif concernant les AOC datant de 1905, Gustave de Lamarzelle pouvait donc explicitement indiquer l'origine géographique « Rhuys »[4]. Il y fonde en 1886[5]la distillerie de la Fine Champagne de Rhuys qui produit de l'eau-de-vie de vin, principalement du cognac[6]. L'eau-de-vie est vendue sous les marques « Eau-de-vie de Rhuys », « Cognac de Rhuys » et « Fine champagne de Rhuys ». Ces marques sont déposées dans une démarche de professionnalisation et c’est la première fois que des produits issus de la viticulture font explicitement référence à l’origine géographique : la presqu’île de Rhuys[7]. « La fine de Rhuys » rencontre un succès rapide qui dépasse les frontières régionales et même hexagonales[6].

Gustave de Lamarzelle possède les 30 ha de « Gros plant B »[7], vignobles de Beausoleil et alentours, dans la presqu'île de Bernon au nord du hameau de Brillac. Propriétaire également de vignes en Charente, il distille en 1886 l'ensemble de sa production à Keralier, lieu-dit de la commune de Sarzeau.

L'entreprise est reprise par son gendre Barthélemy Le Gallais et par M. Roussin de Coët Ihuel. Ces petits vignobles vont beaucoup à souffrir de l'oïdium en 1870 puis du mildiou en 1878. En 1882, la presqu'île de Rhuys ne comptait plus que 713 hectares de vignes contre 1 600 ha auparavant. La surface de vignes remonte à 2 064 ha en 1896, une année exceptionnelle avec des rendements atteignant les 100 hl par ha dans les vignes, complantées en cépage folle blanche, du château de Keralier[8],[9].

Pour approfondir

Articles connexes

Notes et références

  1. Acte de naissance no 239, registre 4E_260_093-0001 - 1828-1828 des naissances à Vannes, p. 37 sur 63, [lire en ligne].
  2. Notice « LAMARZELLE (de) Alexandre » in Le Maitron, [lire en ligne].
  3. Acte de décès no 24, registre 4E_240_062-0001 - 1900-1904 des décès à Vannes, p. 9 sur 174, [lire en ligne].
  4. Paul Jardin , Faisabilité d'une réimplantation de vignes dans le golfe du Morbihan, 2015, p. 5, [lire en ligne].
  5. « Château Sainte-Marguerite », notice no IA00127614, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  6. Yves-Marie Evanno, De la vigne dans le golfe du Morbihan, 2017, [lire en ligne].
  7. Ludivine Guinoiseau, Réimplantation de vignes dans le golfe du Morbihan- Étude d'opportunité pour le renouveau des pratiques vinicoles, 2014, p. 15-16, [lire en ligne].
  8. Visite de Sarzeau, petite ville de l'Isle de Rhuys, p. 620, [p. 620 lire en ligne].
  9. « Le village de Brillac » in publication de la mairie de Sarzeau, , [lire en ligne].
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