Emmanuel Nunes

Emmanuel Nunes, né le à Lisbonne et mort le à Paris, est un compositeur portugais, installé en France depuis 1964. Il fut professeur de composition musicale au Conservatoire national supérieur de musique de Paris de 1992 à 2006.

Biographie

Emmanuel Nunes, de son nom complet Emanuel Fito Ricoca Nunes[1], étudie l'harmonie et le contrepoint à l'Académie de musique de Lisbonne avec Francine Benoît ainsi que la philologie grecque et allemande et la philosophie à l'Université de Lisbonne[2]. Il participe aux Internationale Ferienkurse für Neue Musik de Darmstadt donnés par Pierre Boulez (1965) et Henri Pousseur (1964)[3]. Il suit les cours de composition d'Henri Pousseur et de Karlheinz Stockhausen à Cologne[2],[4].

En 1971, il est titulaire d'un Premier Prix d'esthétique musicale dans la classe de Marcel Beaufils au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Il a entrepris une thèse de musicologie à la Sorbonne sur Anton Webern[2].

Il enseignait depuis les années 1980 à la Fondation Gulbenkian de Lisbonne, à l'université Harvard, au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et aux cours de Darmstadt[5]. De 1986 à 1992, il enseignait la composition à la Musikhochschule de Fribourg-en-Brisgau[6].

Il est nommé officier des Arts et des Lettres en 1986[7],[8].

De 1992 jusqu'en 2006, Nunes est professeur de composition musicale au Conservatoire national supérieur de musique de Paris[6], où il a eu comme élèves, entre autres, Pedro Amaral[9], Sébastien Béranger[réf. souhaitée], Jérôme Combier[10], Luis Fernando Rizo-Salom[11] et Roque Rivas[12].

Il meurt le à 71 ans[13],[14].

Distinctions

Choix d'œuvres
  • Degrés, pour trio à cordes (1965)
  • Seuils, pour grand orchestre (1966-1967, rév. 1977)
  • Le Voile tangent, pour quatuor à cordes (1967)
  • Litanies du feu et de la mer no 1 (1969) et no 2 (1971), pour piano
  • Omens, pour 9 instruments (1972, rév. 1975)
  • Fermata, pour orchestre et bande magnétique (1973)
  • Nachtmusik, pour alto, violoncelle, clarinette basse, cor anglais, trombone, et 3 synthétiseurs (1973-1977)
  • Voyage du corps (1re partie), pour 28 voix mixtes en 7 quatuors, 3 x 2 modulations d'amplitude et bande magnétique (1974-1976)
  • Es webt, pour 21 cordes et 13 vents (1973-1975)
  • Minnesang, pour 12 voix mixtes (1976)
  • 73 Oeldorf 75, pour 3 bandes magnétiques et 2 orgues électriques (1975)
  • Einspielung I, pour violon seul (1979)
  • Einspielung II, pour violoncelle seul (1980)
  • Einspielung III, pour alto seul (1981)
  • Nachtmusik II, pour orchestre (1982)
  • Stretti, pour 2 orchestres (1983)

Discographie

Bibliographie
  • Emmanuel Nunes, textes réunis par Peter Szendy, Paris/Montréal, L’Harmattan / IRCAM centre Georges Pompidou, collection Compositeurs d'aujourd'hui, 1998 - (ISBN 2738462502)
  • Béranger, Sébastien. 2006. "Nachtmusik I - Petite musique de nuit selon Emmanuel Nunes", In Musimédiane no 2, http://www.musimediane.com/article.php3?id_article=48
  • Hélène Borel, Alain Bioteau et Eric Baubresse, Emmanuel Nunes, compositeur portugais XXe siècle, Paris, Fundaçao Calouste Gulbenkian, collection Présences portugaises en France, 2001

Notes et références
  1. Insee, « Extrait de l'acte de décès d'Emanuel Fito Ricoca Nunes », sur MatchID.
  2. « Emmanuel Nunes », sur brahms.ircam.fr.
  3. (de) « Emmanuel Nunes », sur zkm.de (consulté le ).
  4. « Emmanuel Nunes en son », sur musiquecontemporaine.org (consulté le ).
  5. (en) « Emmanuel Nunes », sur schott-music.com (consulté le ).
  6. « Emmanuel NUNES - "Das Märchen (Le conte dit Serpent vert)" », sur fondationprincepierre.mc (consulté le ).
  7. « NUNES Emmanuel », sur henry-lemoine.com (consulté le ).
  8. « Inauguration de l’auditorium Emmanuel Nunes Conservatoire Nina Simone de Romainville », sur est-ensemble.fr (consulté le ).
  9. « Pedro Amaral », sur villamedici.it (consulté le ).
  10. « Jérôme Combier », sur ensemble-cairn.com (consulté le ).
  11. « Luis Fernando Rizo-Salom s'est tué dans un accident de deltaplane », sur radiofrance.fr, (consulté le ).
  12. « Roque Rivas », sur villa-albertine.org (consulté le ).
  13. (pt) « Morreu o compositor Emmanuel Nunes »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur publico.pt.
  14. Pierre Gervasoni, « Emmanuel Nunes, compositeur », Le Monde, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes
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