Drogon de Bretagne

	Drogon
Titre
Duc de Bretagne
	952 – 958; (6 ans)
Prédécesseur	Alain II Barbetorte
Successeur	Foulque II d'Anjou
Comte de Nantes
	952 – 958; (6 ans)
Prédécesseur	Alain II Barbetorte
Successeur	Foulque II d'Anjou
Biographie
Titre complet	Duc de Bretagne
Dynastie	Maison de Nantes
Date de naissance	950
Date de décès	958
Lieu de décès	Angers
Père	Alain II Barbetorte
Mère	Issue de la famille de Blois

Drogon de Bretagne, fils d'Alain Barbetorte et d'une femme de la maison de Blois, est comte de Nantes et duc de Bretagne de 952 à 958.

Biographie

Drogon (ou Dreux), seul fils légitime d’Alain Barbetorte et de la sœur anonyme de Thibaut I^er de Blois (alors vicomte), naît vers 950. Il devient comte de Nantes et duc de Bretagne en 952 — soit à l'âge de 2 ans — après le décès prématuré de son père.

Sa tutelle fut assurée par son oncle, Thibaud I^er de Blois, qui remarie très vite sa sœur avec le comte Foulque II d'Anjou[1].

Le pouvoir sur la Bretagne est alors partagé : Foulque reçoit le comté de Nantes et la garde du jeune duc, Thibaut conservant la suzeraineté sur le nord de la Bretagne. Il délègue l’administration de cette région, trop éloignée de son propre domaine, à ses deux alliés : le comte Juhel Bérenger de Rennes, qui devient son vassal, et Wicohen (ou Jutohen), archevêque de Dol.

Selon la Chronique de Nantes, certains virent dans la disparition brutale[Note 1] de Drogon, avant 958 à Angers, la main de Foulque II d’Anjou, ce dernier prenant le contrôle du comté de Nantes de 958 jusqu’à sa mort en 960. Après la disparition de Foulque, les Nantais feront appel à Hoël, nouveau comte de Nantes, puis, après sa mort, à Guérech, évêque de la même ville, les deux fils illégitimes de Barbetorte, pour assumer le pouvoir dans le comté.

Notes et références

Notes

La Chronique de Nantes pages 109-110 indique qu’il aurait été ébouillanté dans son bain par sa nourrice sur ordre de Foulque d’Anjou. L'archiviste René Merlet qui compile cette chronique au XIX^e siècle réfute quant à lui cette possibilité, affirmant que Foulque n'avait aucun intérêt à faire disparaître le duc.

Références

Yves Sassier, Hugues Capet : Naissance d'une dynastie, Fayard, coll. « Biographies historiques », 14 janvier 1987, 364 p. (ISBN 978-2-213-67002-7, lire en ligne), p. 132.

Annexes

Liens externes

La vie de Drogon est essentiellement connue par la Chronique de Nantes compilée au XI^e siècle.

Chronique de Nantes sur Gallica, présentée et annotée par René Merlet.

Bibliographie

André Chédeville et Noël-Yves Tonnerre La Bretagne féodale XI^e – XIII^e siècle. Ouest-France Université Rennes (1987) (ISBN 2737300142).
Noël-Yves Tonnerre Naissance de la Bretagne. Géographie historique et structures sociales de la Bretagne méridionale (Nantais et Vannetais) de la fin du VIII^e à la fin du XII^e siècle, Presses de l’Université d’Angers Angers (1994) (ISBN 978-2903075583).

Voir aussi

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[2] La Chronique de Nantes pages 109-110 indique qu’il aurait été ébouillanté dans son bain par sa nourrice sur ordre de Foulque d’Anjou. L'archiviste René Merlet qui compile cette chronique au XIX^e siècle réfute quant à lui cette possibilité, affirmant que Foulque n'avait aucun intérêt à faire disparaître le duc.

[1] Yves Sassier, Hugues Capet : Naissance d'une dynastie, Fayard, coll. « Biographies historiques », 14 janvier 1987, 364 p. (ISBN 978-2-213-67002-7, lire en ligne), p. 132.