Cité fleurie
La Cité fleurie est un ensemble de deux bâtiments parallèles, protégés au titre des monuments historiques[1], comprenant une trentaine d'ateliers d'artistes situés entre les 61-67, boulevard Arago et la rue Léon-Maurice-Nordmann, dans le 13e arrondissement de Paris. Il s'agit d'une résidence fermée et privée, dont l'adresse officielle est le 65, boulevard Arago.
Création
    
Les ateliers ont été construits en deux temps : d'abord, en 1878, un premier bâtiment en fond de parcelle est construit avec les matériaux provenant du pavillon de l'Alimentation pour l'Exposition universelle de 1878[1] conçu par Hunebelle ; puis en 1888, un second bâtiment est construit le long du boulevard. En tout, vingt-neuf chalets blancs à pans de bois ont été édifiés par l'architecte Montmorin-Jentel, ingénieur de la Ville de Paris[2].
Des ateliers réservés aux artistes
    
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De nombreux artistes de la fin du XIXe et du début du XXe siècles y occupent un atelier :
- Eugène Grasset de 1890 à sa mort en 1917,
 - Amedeo Modigliani, au numéro 9,
 - Pierre Roy,
 - César Domela, au numéro 22,
 - Daniel de Monfreid, qui y accueille son ami Paul Gauguin,
 - Jean-Paul Laurens, au numéro 22,
 - Niels Hansen Jacobsen
 - Henri Cadiou,
 - Max Bezner, en 1910-1913,
 - Louis Neillot, de 1934 à 1972,
 - Henri-Jean Calsat y établit son cabinet d'architecture en 1935.
 
Auguste Rodin, Antoine Bourdelle et Aristide Maillol y font faire les patines de leurs bronzes.
En 1929, le peintre lyonnais Louis Bouquet y loue un vaste atelier afin de pouvoir concevoir la fresque du salon Afrique du musée des Colonies, situé au Palais de la Porte-Dorée.
Aujourd'hui, la cité est toujours réservée aux artistes[1].
Cible d'une opération immobilière qui aurait entraîné sa destruction, la cité est sauvée en 1971, grâce à la mobilisation de ses riverains, une bataille juridique et l'intervention in extremis du président de la République.
Depuis 1994, elle est partiellement inscrite (façades et toitures) au titre des monuments historiques[1], et le hameau et ses cours-jardins sont définitivement préservés.
Bibliothèque allemande de la liberté
    

Une plaque commémorative à l'entrée de la cité rappelle que cette dernière a abrité, de 1934 à 1939, la Deutsche Freiheitsbibliothek (Bibliothèque allemande de la liberté), fondée par des écrivains allemands antihitlériens en vue de recueillir des livres proscrits par l'Allemagne nazie, et ce avec l'aide d'écrivains français[3].
Notes et références
    
- « Cité fleurie », notice no PA00132989, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
 - Dossier de l'inventaire des Monuments historiques.
 - Florence Quinche et Antonio Rodriguez, Quelle éthique pour la littérature ? : Pratiques et déontologies, Genève (Suisse), Labor et Fides, , 264 p. (ISBN 978-2-8309-1225-8, lire en ligne), p. 169.
 
Voir aussi
    
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