Charles Delchevalerie

Charles Jules Joseph Delchevalerie naît à Couillet le 9 janvier 1872[1], une section de la ville belge de Charleroi, fils de Joseph Delchevalerie, comptable industriel, et d'Anna-Elisabeth Kever[2]^,[3]. Il passe son enfance dans son village natal, qui est alors un lieu mi-campagnard mi-industriel, et fait ses études primaires à l'école communale jusqu'en cinquième année[3]. À ce moment, il est envoyé, avec une de ses sœurs, par son père à Eschweiler en Allemagne pour apprendre des langues étrangères[3]. À son retour, il poursuit ses études à l'école primaire de Marcinelle, commune où la famille a déménagé entretemps.

Il entre ensuite à l'athénée de Charleroi, et développe une véritable passion pour la lecture[3]. Ses intérêts sont des plus variés ; il lit des journaux mais aussi des romans comme Quentin Durward, Richard Cœur de Lion et La prisonnière d'Édimbourg de Walter Scott[3]. La famille déménage à nouveau, cette fois à Liège, à la suite de la mort de son père en 1886[3]^,[4]. Il achève ses humanités à l'Athénée royal Charles Rogier[3].

Paul Gérardy (directeur), Charles Delchevalerie (rédacteur) et Auguste Donnay (illustrateur), Floréal Revue bi-mensuelle de littérature et d'art Deuxième année - Nº 2 (publié le 28 février 1893 par Imp. Miot et Jamar à Liège), Paris, Bibliothèque nationale de France

Il commence des études universitaires à la faculté de Philosophie et Lettres de l'université de Liège mais abandonne assez rapidement pour entamer sa carrière de journaliste et d'écrivain[3]^,[4]. Il collabore régulièrement avec différents journaux belges comme Le Jour, Le Soir ou L'Express[3]^,[4]. En janvier 1892, il fonde la revue Floréal avec Paul Gérardy[5]^,[6] puis, en mai 1912, l'hebdomadaire artistique Flamberge[7], mais les deux publications sont des aventures de courte durée[3]^,[4]^,[8]^,[9].

Pour voir une de ses créations perdurer, il faut attendre 1920 et la fondation de la revue La Vie Wallonne[1]^,[9]^,[10]. La revue s'édite jusqu'en mai 1940, la Seconde Guerre mondiale interrompant la publication qui, grâce entre autres au soutien de Joseph-Maurice Remouchamps, reprend sous forme trimestrielle à partir de 1947[3]^,[9].

Charles Delchevalerie est également cofondateur en 1909 des Amitiés françaises[1], membre titulaire de la Société de langue et de littérature wallonnes de 1912 jusqu'à son décès[1], l'un des fondateurs du Musée de la Vie wallonne en 1913[3]^,[4] (où il est membre de la Commission administrative pratiquement jusqu'a son décès)[11], membre de l’Assemblée wallonne de 1912 à 1914 puis de 1919 à 1940[1], et vice-président de la section liégeoise de l’Association des Amis de l’Art wallon[1]^,[3].

• Décors, Liège, A. Miot et Jamar, 1895[3]^,[12].
• La maison des Roses trémières : mémoires intimes de Jacques Fabien, naturaliste, Liège, Imprimerie Bénard, 1898[3]^,[13].
• Images fraternelles, Liège, Éditions de Wallonia, 1914[3]^,[14].
• Croquis londoniens, Bruxelles, La Patrie belge, 1919[3]^,[15].
• Adrien de Witte : peintre, dessinateur et graveur. Catalogue de son oeuvre précédé d'une notice par Charles Delchevalerie, Liège, Imprimerie Bénard, 1927[3]^,[16].
• Autour du Perron ; images liégeoises, Bruxelles, L'Églantine, 1932[3]^,[17].
• "Petite France de Meuse ...", Liège, G. Thone, 1933[3]^,[18].
• Images de Liège, Bruxelles, Institut National Belge de Radiodiffusion, 1939[3]^,[19].
• Le météore, et quelques autres histoires, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1945[3]^,[20].
• Monographies de l'art belge : Adrien de Witte, Anvers, De Sikkel, 1949[3]^,[21].

• De 1930 à 1940 : Président de la Commission administrative du Musée de la Vie wallonne[3].
• De 1933 à 1935 : Président de la section Liège-Luxembourg de l'Association générale de la Presse belge[3].
• 1938 : Prix biennal de Littérature de la Province de Liège[3].
• 1947-1948 : Président de la Commission administrative du Musée de la Vie wallonne[3].

« La caractéristique essentielle de ces livres, c'est une pureté de langue toute française et l'élégance sobre et racée du style au service d'une pensée lucide que nuance une émotion toujours pudique. »[3]

— Jean Servais