Benoît Rayski

Benoît Rayski, né le à Paris et mort le à Émanville[1],[2], est un journaliste et essayiste français.

Biographie

Benoît Rayski est le fils d'Adam Rayski, responsable de la section juive au sein des Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée, mouvement du PCF clandestin constitutif de la Résistance intérieure française[3] pendant la Seconde guerre mondiale.

Il signe une dizaine d'essais sur le traitement historique du communisme et la mémoire de la Résistance, notamment L'Enfant juif et l’enfant ukrainien : réflexions sur une imposture (Éditions de l’Aube, 2001) et Le cadavre était trop grand. L'Affiche rouge (Denoël, 2009) qui fait revivre le Paris de ces vingt-trois adolescents condamnés à mort pour leur engagement dans la Résistance[4].

Il a travaillé pour France-Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris, Globe Hebdo[5].

Benoît Rayski a depuis « viré à droite »[5], et écrit régulièrement pour les sites d'extrême droite Boulevard Voltaire[6] et Riposte laïque, pour Atlantico[6], ainsi que dans le magazine Causeur[6].

Polémiques et critiques

En , alors qu'il critique déjà régulièrement l'islam, il publie sur le site Atlantico un article sur la réédition de Mein Kampf, où il indique que ce livre était « depuis des années un best-seller dans le monde arabe-musulman »[7].

En , Acrimed, consacre un article aux « éditorialistes-faucons », et note que par le passé, Benoît Rayski s'est déclaré « islamophobe de gauche » et « islamophobe de droite »[8].

En 2016, il publie dans Atlantico un article dans lequel il s'en prend notamment à Sihame Assbague dans un style petit nègre : « [...] moi pas vouloir être mélangé à des milliers de Sihame Assbague qui crachent sur moi. Moi être heureux dans mon jardin. À me prélasser dans mon hamac. Moi fumer cigare. Moi lire Tintin au Congo. Moi rêver d'être dans un palanquin porté par des Noirs. [...] »[6].

En 2017, il commente sur Atlantico les essais et romans érotiques de Marlène Schiappa qu'il traite de « reine des salopes » dans le sous-titre de son article, provoquant des réactions d'internautes[9],[10]. Dans le même article, il tient des propos transphobe et biphobes[6]. Deux jours après ces propos jugés sexistes et insultants, Atlantico publie une lettre d'excuses de Benoît Rayski à Marlène Schiappa[11], et une autre de Jean-Sébastien Ferjou, directeur de la publication d'Atlantico, évoquant un surtitre « injustifiable et déplacé »[12].

À la suite d'une tribune publiée par Benoît Rayski sur Atlantico, en 2015, jugée incroyablement raciste par l'historien expert de l'extrême droite Nicolas Lebourg, ce dernier refuse de s'exprimer sur le site[6].

Les Inrockuptibles relèvent qu'« aucune information ne vient corroborer la qualité d’“historien” » qui lui est attribuée sur Atlantico[6].

Publications

Ouvrages

  • Les effacés de la terre : quelques jours dans la vie de Julie, chômeuse, Cerf, 2019[13]
  • Les bâtards de Sartre, Éditions Pierre-Guillaume De Roux, 2018 (ISBN 2363712595)[14]
  • Fils d'Adam, Nostalgies communistes, Éditions Exils, 2017 (ISBN 978-2-912969-79-8)
  • Comment je suis devenu un sale Français : bref itinéraire d'un Juif polonais né en France, Monaco, Éditions du Rocher, , 161 p. (ISBN 978-2-268-07989-9)[15]
  • Stèle pour le sous-lieutenant Grunberg : Lycéen et résistant guillotiné par Pétain, Monaco, Éditions du Rocher, , 128 p. (ISBN 978-2268076317)
  • Le Gauchisme, maladie sénile du communisme, Atlantico, , 37 p. (ISBN 978-2-212-86897-5, présentation en ligne)
  • L'antisémitisme peut-il être de gauche, Mordicus, 2013.
  • J'ai pour la France une étrange passion : Itinéraire amoureux, Editions David Reinharc, 2012.
  • L’homme que vous aimez haïr, Paris, Grasset & Fasquelle, , 130 p. (ISBN 978-2-246-77991-9)
  • L’Affiche rouge – 21 février 1944, Denoël, (ISBN 978-2-207-26116-3 et 2-207-26116-6)
  • Le cadavre était trop grand : Guy Môquet piétiné par le conformisme de gauche, Paris, Éditions Denoël, , 119 p. (ISBN 978-2-207-26050-0)[16],[17]
  • Là où vont les cigognes : récit, Paris, Éditions Ramsay, , 228 p. (ISBN 978-2-84114-900-1)[18]
  • Jours tranquilles à Créteil : Voyage au bout d'une haine ordinaire, Ramsay, 2004.
  • Ces étoiles qui brûlent en moi, Paris, Éditions du Félin, , 107 p. (ISBN 2-86645-517-7)
  • Un livre rouge, Paris, Seuil, , 108 p. (ISBN 2-02-050034-5)
  • L'Enfant juif et l’enfant ukrainien, La Tour-d'Aigues, Éditions de l'Aube, , 81 p. (ISBN 2-87678-655-9)[19]

Préfaces

  • La sanglante vie du baron Ungern Von Sternberg racontée par lui-même, Tatamis, 2014.
  • Bruno Jasienski, Je brûle Paris, Éditions du Félin, 2003.

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Atlantico, « Hommage à mon père, Benoît Rayski », sur Atlantico, (consulté le )
  3. Voir sur cartage.org.lb.
  4. Patrick Kéchichian, Sacrée colère, lemonde.fr, 30 janvier 2004
  5. « Benoît Rayski, Écrivain et journaliste français », sur bibliomonde.com (version du sur Internet Archive)
  6. Clémentine Spiler, « Racisme, « reine des salopes » et « islamophobie décomplexée »: petit portrait de Benoît Rayski », sur Les Inrockuptibles, (consulté le )
  7. Mathieu Dejean, « Quand Atlantico brandit Mein Kampf pour stigmatiser l’islam », Les inrocks, (consulté le )
  8. Colin Brunel, « « Avec nous, ou avec les terroristes » : les éditorialistes-faucons sont de retour », sur Acrimed, (consulté le )
  9. L.Be., « Marlène Schiappa qualifiée de «reine des salopes» par Atlantico », sur 20 minutes, (consulté le )
  10. « La secrétaire d’État Marlène Schiappa insultée par Atlantico: les internautes réagissent », Le Soir, (consulté le )
  11. L.Be., « Marlène Schiappa qualifiée de «reine des salopes»: Atlantico s'excuse », sur 20 minutes, (consulté le )
  12. Kocila Makdeche, « Le site Atlantico présente ses excuses à Marlène Schiappa après l'avoir qualifiée de « reine des salopes » », sur France info, (consulté le )
  13. « « Les Effacés de la terre », de Benoît Rayski : la chronique « sociologie » de Roger-Pol Droit », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  14. Robert Kopp, « De Philippe Muray à Benoît Rayski », sur Revue Des Deux Mondes, (consulté le )
  15. "Comment je suis devenu un sale français" par Benoit Rayski, tribunejuive.info, 12 septembre 2015
  16. Roger-Pol Droit, "Le cadavre était trop grand. Guy Môquet piétiné par le conformisme de gauche", de Benoît Rayski : pour l'honneur d'un résistant, lemonde.fr, 21 novembre 2008
  17. Touche pas à Guy Môquet !, nouvelobs.com, 22 octobre 2009
  18. Là où vont les cigognes de Benoît Rayski, lemonde.fr, 18 octobre 2007
  19. Dominique Vidal, « L'enfant juif et l'enfant ukrainien. Réflexions sur un blasphème », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )

Liens externes

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