7e régiment d'artillerie coloniale
Le 7e régiment d'artillerie coloniale (7e RAC ou 7e RACo) est une unité des troupes coloniales de l'Armée de terre française. Créée au début du XXe siècle à Madagascar et dissous en 1921, le 7e RAC est recréé en 1943. Devenu après-guerre un groupe autonome d'artillerie antiaérienne, il prend en 1962 le nom de 7e groupe d'artillerie antiaérienne de marine (7e GAAMa) avant de devenir en 1970 le 57e régiment d'artillerie
| 7e régiment d'artillerie coloniale | |
Artilleurs du 7e RAC mettant en batterie leurs canons de montagne de 80 près de Tananarive, vers 1907-1909. | |
| Création | 1904 |
|---|---|
| Dissolution | 1970 |
| Pays | |
| Branche | Armée de terre |
| Type | Régiment d'artillerie |
| Rôle | Artillerie de campagne et côtière puis artillerie antiaérienne |
| Couleurs | Rouge et bleu |
| Inscriptions sur l’emblème |
Madagascar 1895 |
| Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Création et différentes dénominations
- 1901 : formation des 1er, 2e et 3e groupes d'artillerie coloniale de Madagascar (GAC de Madagascar)
- 1903 : réunis dans le régiment d'artillerie coloniale d'Afrique orientale française (RAC d'Afrique orientale française)
- 1904 : devient 7e régiment d'artillerie coloniale (7e RAC ou 7e RACo)
- 1921 : dissous, devient groupe autonome d'artillerie coloniale de Diégo-Suarez et batterie d'artillerie coloniale de l'Émyrne
- 1943 : nouvelle formation du 7e régiment d'artillerie coloniale à partir du 6e régiment d'artillerie coloniale
- 1946 : devient Ier groupe du 7e régiment d'artillerie coloniale (I/7e RAC)
- 1953 : renommé Ier groupe du 7e régiment d'artillerie antiaérienne coloniale (I/7e RAAC)
- 1958 : renommé Ier groupe du 7e régiment d'artillerie antiaérienne de marine (I/7e RAAMa)
- 1962 : renommé 7e groupe d'artillerie antiaérienne de marine (7e GAAMa)
- 1970 : devient 57e régiment d'artillerie (57e RA)
Historique des garnisons, campagnes et batailles du régiment
Régiment de Madagascar 1900 - 1921

Le 7e régiment d'artillerie coloniale est issu des 1er, 2e et 3e groupes d'artillerie coloniale de Madagascar mis sur pied le . Le 1er groupe, chargé de la défense du point d'appui de la flotte de Diégo-Suarez (dans la baie de Diego-Suarez), est constitué de trois batteries d'artillerie à pied, et le 2e, stationné en Émyrne, est constitué de trois batteries d'artillerie de montagne et d'une compagnie de conducteurs[1]. Le 3e groupe, créé en 1902, est formé de deux batteries d'artillerie montée, également stationnées à Diégo-Suarez[2].
Les trois groupes sont regroupés le dans le régiment d'artillerie coloniale d'Afrique orientale française, qui prend le nom de 7e régiment d'artillerie coloniale le [3].
Le , le 7e régiment d'artillerie coloniale est dissous et son Ier groupe forme le groupe autonome d'artillerie coloniale de Diégo-Suarez tandis que le IIe groupe forme la batterie d'artillerie coloniale de l'Émyrne[3].
En Afrique du Nord 1943 - 1962
Le 7e régiment d'artillerie coloniale est recréé le , avec deux groupes formés à partir du 6e RAC[3],[4]. Il est destiné à remplacer comme troupe de souveraineté au Maroc le régiment d'artillerie coloniale du Maroc qui doit participer à la libération de la France[5]. Il rejoint le Maroc en 1944[4].
Le [3], le 7e RAC est réduit à son seul Ier groupe à Meknès puis rejoint Casablanca le . Il est subordonné au groupement d'artillerie coloniale antiaérienne et de côte du Maroc. Le , le I/7e RAC, devenu autonome, reforme le 7e RAC, à Casablanca et Mazagan[4].
Le , le 7e RAC est renommé 7e régiment d'artillerie antiaérienne coloniale (7e RAAC), réduit à son seul Ier groupe le . Le I/7e RAAC est engagé dans les opérations de « maintien de l'ordre » à l'approche de l'indépendance du Maroc[4].
Le , le groupe quitte le Maroc et débarque au port d'Oran deux jours plus tard[4]. Il est affecté quelques jours plus tard sur le barrage à la frontière algéro-marocaine dans le département de la Saoura. Le groupe, dont l'état-major s'installe à Colomb-Béchar, utilise ses radars et ses canons antiaériens pour interdire sur plus de 200 km le passage des combattants du Front de libération nationale[6].
Le , le I/7e RAAC est renommé Ier groupe du 7e régiment d'artillerie antiaérienne de marine (I/7e RAAMa)[3]. Il quitte l'Algérie le [6].
En France 1962 - 1970
Revenu en France à Colmar, le I/7e RAAMa est renommé 7e groupe d'artillerie antiaérienne de marine (7e GAAMa) le [3]. Il devient le groupe antiaérien divisionnaire de la 7e division blindée. Il est équipé de canons de 40 mm Bofors, renforcés ensuite par des AMX-13 à bitube antiaérien de 30 mm[4].
Étendard du régiment
Il porte l'inscription Madagascar 1895.
Insigne
L'insigne du régiment est créé en janvier 1945. Il est homologué sous le numéro H.191 le . Il présente une tête de crocodile du Nil, espèce emblématique de Madagascar où a été créé le régiment, surmonté d'un écusson de col de l'artillerie coloniale (écusson écarlate chargé d'une ancre surmontée de trois soutaches)[3].
Références
- Collection complète des lois, décrets, ordonnances, réglemens, avis du Conseil-d'Etat, vol. 101 : Année 1901, (BNF 37578059, lire en ligne)
- Journal militaire : contenant... les ordonnances... les nominations... l'annonce ou extrait des ouvrages..., (lire en ligne), p. 1117
- Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 122-124 & 242
- « 007- Historique du 7ème Groupe d'Artillerie Antiaérienne de Marine », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
- Paul Gaujac, « L’ armée coloniale se prépare pour la bataille de Provence », Ancre d'or Bazeilles, no 341, , p. 26 (lire en ligne)
- « Chapitre10 - Les FTA dans les opérations d'outremer (1954-1962) », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
Voir aussi
- Liste des unités militaires formées dans les colonies françaises
- Liste des régiments d'artillerie français
- 13e régiment d'artillerie de marine
- 21e régiment d'artillerie coloniale
- Tirailleurs malgaches
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